Les arts, un levier pour la paix

 

Le rappeur Emmanuel Jal primé par l’ONG
Word Citizen Artists (Afrique Connection )

Emmanuel_Jal_by_David_ShankboneAvant de devenir star internationale de hip-hop, Emmanuel Jal fut enrôlé pendant cinq ans comme enfant-soldat par la rébellion dans le Sud-Soudan. Aujourd’hui, en marge de sa carrière, il ne ménage pas ses efforts pour venir en aide aux enfants dans les zones de combat. Un engagement humanitaire qui vient d’être primé par l’ONG Word Citizen Artists.

C’est l’histoire d’un homme qui revient de loin. Cette histoire est digne d’un film dramatique hollywoodien où l’acteur, tout au long de l’intrigue,  brave les aléas de la vie, en bave,  avant, en épilogue, de toucher au bonheur. Et,  pourtant, l’histoire d’Emmanuel Jal, aussi romanesque qu’elle puisse paraître, n’est pas un film. C’est une histoire vraie.

Comme des milliers d’enfants soudanais, Emmanuel Jal fut en effet enrôlé par l’Armée de libération du peuple du Soudan. Il n’avait que sept ans. Contrairement à beaucoup de ses frères d’armes qui n’ont pas survécu, Emmanuel a eu de la chance. Après cinq ans au front, il va réussir à échapper des griffes des chefs rebelles grâce à une humanitaire britannique. Celle-ci réussira à évacuer l’adolescent de 13 ans vers le Kenya où il sera scolarisé.

Parallèlement à sa carrière musicale, la star qui vit aujourd’hui au Canada ne ménage pas ses efforts pour offrir une chance à ces enfants qui lui rappellent son passé douloureux. Il met à profit son carnet d’adresse dans le monde du showbiz pour sensibiliser sur la cause des enfants démunis mais aussi pour véhiculer un message de paix.

http://www.afriqueconnection.com/article/27-12-2015/le-rappeur-emmanuel-jal-prim%C3%A9-par-l%E2%80%99ong-word-citizen-artists-afrique-connection#sthash.ykfwBnDB.OtQ25dQQ.dpbs

L’art comme outil de plaidoyer à New York

Artist Issam Kourbaj at St. Paul's Chapel and with his installation, Another Day Lost, in Trinity Church's south churchyard.

Artist Issam Kourbaj at St. Paul’s Chapel and with his installation, Another Day Lost, in Trinity Church’s south churchyard.

Rendez-vous dans la cour de l’église anglicane Sainte-Trinité à New-York : un centre d’art dédié à promouvoir la cause des réfugiés dans le monde. Le projet intitulé « un autre jour de perdu » (Another Day Lost), créé par l’artiste britannique d’origine syrienne, Issam Kourbaj, reproduit un camp de réfugiés en utilisant des rebuts, comme les réfugiés doivent le faire pour survivre. Les visiteurs y trouvent des suggestions d’action, de dons, ainsi que des sites web où trouver de l’information. Le curé de la paroisse souligne qu’en préparant la célébration de Noël il faut nous rappeler que Jésus fut lui-même un réfugié.

Ce projet s’inscrit dans les efforts accomplis par l’Église épiscopale aux États-Unis pour que le pays accueille plus de demandeurs d’asile, alors que le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR) déplore que le monde ait atteint un nombre record de personnes déplacées en 2014-2015 (60 millions), un sommet jamais atteint depuis la Seconde Guerre mondiale.

http://www.anglicannews.org/news/2015/12/art-installation-turns-garbage-into-advocacy-for-syrian-refugees.aspx

Courtepointe de la paix

courtepointe - exposée dans basiliqueCréée par des personnes de la Mauricie et d’ailleurs, cette courtepointe traduit la soif de paix pour notre temps en divers symboles et paroles d’espérance… pour illustrer le thème du Festival de l’Assomption 2014 au Sanctuaire Notre-Dame-du-Cap : LA Paix, S’IL VOUS PLAIT !

Festival pour la Paix en Colombie

affiche Festival2Cette association est née de la volonté commune d’un groupe de citoyens et citoyennes, de soutenir les dialogues de paix entre le gouvernement colombien et la guérilla des FARC-EP, initiés le 12 septembre 2012 à Oslo (Norvège) et poursuivis à la Havane (Cuba).

Quelques uns des objectifs du Festival pour la Paix en Colombie – Mémoires et Justice sociale :

  • Favoriser l’exercice de mémoire historique et collective permettant une transformation profonde des origines, des ramifications et des séquelles de la guerre.
  • Mobiliser les sensibilités par la musique, la danse, le théâtre, la photographie, la peinture, le cinéma, le débat, la gastronomie et tous supports artistiques, sociaux et culturels afin d’encourager la diversité et multiplicité des expressions en faveur de la paix.
  • Soutenir les dialogues de paix entre le gouvernement colombien, les FARC-EP et l’ELN

http://festivalpourlapaixencolombie.blogspot.ca/p/blog-page_27.html

Le Hiroshima Art Prize 2015 décerné
à une Palestinienne

Hiroshima Art PrizeL’artiste Mona Hatoum, née à Beyrouth en 1952, est installée à Londres depuis 1975, parce que la guerre civile au Liban l’empêche de rentrer chez elle. Elle travaille avec divers matériaux puis se tourne vers la vidéo, l’installation et la photographie. Son travail évoque l’expérience du déplacement, les thèmes du souvenir, de la violence, de la condition des femmes et la difficulté à reconstruire une identité dans l’exil.

Une centaine de ses œuvres étaient exposées au Centre Pompidou (Paris) à l’été 2015. En plus de ses sculptures et installations, habitées par le motif récurrent des barreaux, plusieurs vidéos, photographies et documents témoignent de ses pratiques multidisciplinaires. Ses performances des années 80 affirment un esprit de résistance.

Les œuvres sélectionnées pour la présentation d’Aubagne (France) ont suscité le désir d’imaginer des ateliers qui associent création et culture de paix.

Le Hiroshima Art Prize 2015 lui sera décerné lors d’une cérémonie à Hiroshima en 2017.

http://cultiverlapaix.org/spip.php?article109
http://fr.artmediaagency.com/tag/mona-hatoum/
http://fr.artmediaagency.com/123409/mona-hatoum-remporte-le-hiroshima-art-prize-2015/

Ave Maria Shalom Salam

Yuliana, chanteuse Russe de passage à Paris en 2014 tombe par hasard sur cette chanson à la radio et décide en rentrant chez elle à Krasnodar en Russie de la produire. Sur internet elle fait la connaissance d’un rappeur de confession israélite: Rodjo, et d’un rappeur de confession musulmane, VSteh et leur demande de s’associer à elle pour interpréter cette chanson et ainsi prouver que trois artistes de confessions différentes pouvaient parfaitement s’entendre dès lors qu’il s’agit de véhiculer un message de paix.

Pour l’anecdote, les artistes se sont enregistrés et filmés chacun dans leur pays, et ne se sont donc jamais rencontrés !

Ce clip était initialement destiné à présenter les trois artistes aux maisons de disques mais malheureusement, aucune d’entre elles n’a souhaité commercialiser cette chanson ! Dommage… Il a donc été décidé de la diffuser sur Facebook et YouTube telle quelle et ainsi la faire découvrir au plus grand nombre…

https://www.youtube-nocookie.com/embed/b9LRM4jEmt8 le chant

Petits clips-extraits touchants du film Human :

https://www.facebook.com/humanthemovie/videos/474883142683549/?theater
– Le petit morceau  de chocolat: petite histoire touchante d’une rescapée des camps de concentration (5 min.)

https://www.facebook.com/humanthemovie/videos/468301476675049/?theater
– Petite leçon de vie du grand-père d’un jeune homme aux cheveux roses. (2 min.)

Médias et cinéma, instruments de réconciliation
et de paix

Au-delà du pardon, une histoire sud-africaine 
Imad Karam

Pardon

Ce film raconte le voyage inspirant de deux Sud-Africains qui apportent la guérison et la réconciliation postapartheid en Afrique du Sud. Ginn Fourie et Letlapa Mphahlele forment un duo improbable : un homme athée noir et une femme chrétienne blanche. L’un a souffert directement des actions de l’autre – les deux ont été des victimes au-delà de la douleur. Ce qui les rassemble est une histoire profonde et tragique, remplie d’espérance. Une lumière puissante qui vient éclairer une époque pleine de violence et de brisures.

Pour résumer, Letlapa, un ancien combattant pour la liberté, Président actuel du Congrès panafricain,  poète et philosophe, autorisa une attaque contre une taverne de Cape Town en représailles contre le massacre brutal d’élèves noirs par les forces armées sud-africaines.

La fille de Ginn, Lyndi, mourut tragiquement dans la fusillade. Ginn veut connaitre « l’homme méchant » qui a autorisé le massacre des innocents. Elle découvre un homme sincère pris dans la souffrance de l’homme noir d’Afrique du Sud.  S’ensuit un cheminement profond qui mène à leur désir conjoint d’unir leurs forces au sein de la fondation Lyndi Fourie, dédiée à la guérison des souvenirs douloureux de l’apartheid dans les communautés sud-africaines. Une belle histoire de rapprochement s’écrit de ville en village.

AU-DELÀ DU PARDON – LE FILM

Réalisé par Imad Karam avec la collaboration d’une équipe sud-africaine de l’organisation internationale INITIATIVES ET CHANGEMENT.

Présentation commentée et illustrée au

http://antennesdepaix.org/2015/09/21/au-dela-du-pardon-une-touchante-histoire-de-reconciliation/

Milia Eidmouni porte les regards
et les voix des Syriennes

Milia-Eidmouni-porte-les-regards-et-les-voix-des-Syriennes_json-detailCofondatrice du réseau des femmes syriennes journalistes, cette formatrice de 31 ans encourage ses compatriotes à tenir leur place dans des médias très conservateurs.

Elle est à l’image d’une jeune génération qui a défilé dans les rues des grandes villes de Syrie en 2011, pour réclamer plus de liberté et de démocratie. Cette révolte pacifique a été écrasée dans le sang, mais Milia Eidmouni n’a pas dit son dernier mot. La répression du régime n’a pas réussi à éteindre sa flamme.

Âgée de 31 ans, née à Homs, elle a fait ses études à Damas. En 2012, en pleine révolution, elle se lance et écrit pour un site Web et des journaux au Liban. Rapidement, elle doit quitter son pays.

Elle vit désormais en Jordanie mais prend régulièrement l’avion pour se replonger dans une atmosphère syrienne à Gaziantep, en Turquie où, au sein d’un incubateur de médias, organisé par CFI (l’Agence française de coopération médias), elle anime des ateliers de formation au journalisme. Dans son groupe, il y a 70 % de femmes et 30 % d’hommes, des Syriens, mais pas seulement.

http://m.la-croix.com/Culture/Medias/Milia-Eidmouni-porte-les-regards-et-les-voix-des-Syriennes-2015-12-21-1395431?PMID=63719c980eefedc69cca57542f2fe5cc

Sebastião Ribeiro SALGADO et Lélia WANICK
couple brésilien

Salgado-Deluiz_montagnes copierSebastião Ribeiro Salgado et Lélia Wanick qui sont en couple depuis le début des  années ’70, ont produit Le Sel de la Terre primé à Cannes en 2014.

Juliano, leur fils aîné, confie qu’ils sont incroyablement complices et partagent une même vision du monde.

Sebastião Salgado est un Brésilien journaliste et photographe « citoyen du monde ». Il commence sa carrière de photo journaliste avec les grands maux de l’Humanité, La Main de l’homme en 1993 et Exodes en 2000. Sensibilisé aux problèmes écologiques, il revient en 2013, après un voyage de huit ans autour du monde, avec une série sur la faune et la flore intitulée Genesis

Quant à Lélia Wanick, brésilienne aussi, elle s’établit à Paris tôt dans sa vie. Parallèlement à ses études secondaires, elle étudie le piano durant plusieurs années au Conservatoire, la langue française à l’Alliance Française, et, en même temps, l’art de la peinture dans un atelier d’artiste.

Mariée à Sebastião Salgado, ils vivent à Paris où ils élèvent leurs fils Juliano, – qui a marché sur les traces de son père, puisqu’il est devenu cinéaste-, et Rodrigo, atteint de Trisomie 21. Lélia étudie l’architecture à l’École Nationale Supérieure des Beaux-Arts, et l’urbanisme à l’Université de Paris VIII, où elle obtient sa Licence et sa Maîtrise.

Sebastião et Lélia ont publié ensemble en 2013, l’ouvrage Genesis, conçu d’abord comme un portfolio grand format zigzagant autour de la planète, puis ensuite en édition grand public, qui présente une sélection différente de photographies organisées en cinq chapitres géographiques: Aux confins du Sud, Sanctuaires, Afrique, Terres du Nord et Amazonie et Pantanal. Chacune à sa manière, l’édition de collection et l’édition grand public — toutes deux conçues et réalisées par Lélia Wanick Salgado — rendent hommage au projet Genesis de Sebastião Salgado, aussi grandiose qu’exceptionnel.

Le couple a aussi créé l’Instituto Terra, institut privé qui a permis la reforestation de la vallée du Rio Doce au Brésil, créé avec sa femme Lélia, également commissaire de l’exposition. Ce couple de photographes amourachés de l’écologie, nous en met plein la vue et plein la tête, contribuant ainsi à faire œuvre de Paix.

Tout au long de leur vie, Sebastiâo et Lélia ont fait face ensemble aux épreuves et ont eu le courage de prendre de gros risques. Des risques qui en valaient la peine. Ils font partie de ces personnes qui ne se contentent pas de suivre la norme ou de rentrer dans le rang mais qui inventent leur vie et du coup, une autre réalité pour l’humanité.

Nomination présentée par
Marie-Hélène Carette
Québec, 2015-09-29

Pour aller plus loin:

Lélia et Sebastião Salgado, un couple hors du commun
http://www.leplusbeauvoyage.com/sebastiao-salgado/

Sebastiao Salgado: au commencement était la terre
http://m.parismatch.com/Actu/Environnement/Sebastiao-Salgado-au-commencement-etait-la-terre-508750

«Le sel de la terre», un grand voyage en Salgado – Culture / Next
http://next.liberation.fr/cinema/2014/10/14/un-grand-voyage-en-salgado_112157

Un livre-journal pour sujets mal-aimés
des grands médias

Les médias alternatifs font respirer la démocratie dans nos villes et nos pays. La peste et la relève est une publication en ligne qui veut faire connaître des sujets peu ou pas traités dans les grands médias. Voici quelques-uns des articles offerts :

Le peuple Kayapo se bat tous les jours contre des multinationales pour protéger l’Amazonie

Des enfants travaillent jusqu’à épuisement pour sublimer nos cosmétiques

Au Costa Rica, 98,7 % de l’électricité produite est verte ! Un exemple à suivre

Des employés de Macdonald’s se révoltent et portent plainte pour fraude fiscale

« La Recharge », l’épicerie sans emballage, merci Bordeaux !

Et pour le traitement de la nouvelle? Créativité et solidarité sont privilégiés, notamment sur les sujets liés à la protection de l’environnement. Voici un exemple :

Un artiste construit des petites maisons pour des sans-abris avec des objets de recup’

par La Relève et La Peste | 4, déc 2015

Grégory-01« Chacun peut apporter sa pierre à l’édifice et c’est ce que fait Grégory, un artiste vivant en Californie. Il apporte son soutien à des sans-abri et leur construit de petites habitations mobiles à partir de déchets qui encombrent les rues de la Californie. Ainsi, par son geste et son intention, il redonne le sourire à bon nombre de sans-abri tout en œuvrant pour l’environnement avec ces matériaux de récupération. »

http://lareleveetlapeste.fr/un-artiste-construit-des-petites-maisons-pour-des-sans-abris-avec-des-objets-de-recup/

________

Encourageons les initiatives pour la paix!

Écrire sur le site quelques mots à propos de l’initiative sous forme de commentaire au bas de la page ou envoyez votre message à :
contact@prixpublicpaix.org..

Les initiatives qui recevront  suffisamment d’appuis, sous forme de commentaires (totalisant une centaine de lignes de texte), seront automatiquement nominées  au Prix du Public pour la Paix (Lire les détails).

https://prixpublicpaix.org/

2 réflexions sur “Les arts, un levier pour la paix

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