HOMMAGE à MARIE-MARCELLE DESMARAIS
Un leadership au service de la vie[1]
Marie-Marcelle Desmarais, chef de file et femme de réseaux pour la paix
Grâce à Marie-Marcelle Desmarais, une femme pivot autour de qui se forment et gravitent de nombreux réseaux de multiplicateurs, de formateurs et de « bâtisseurs de ponts pour la paix » au cœur des différences, des leaders de nombreux pays s’engagent. Cette formation des « bâtisseurs de ponts pour la paix » et de «secouristes pour la paix» est née de la capacité créatrice de cette femme qui allie rigueur scientifique et sensibilité de l’amour conjuguant l’attention à chaque personne avec la capacité à proposer, stimuler et soutenir des initiatives collectives d’engagement social pour la paix.
Comment se fait-il que Marie-Marcelle Desmarais engage tant de personnes dans la même vision? Elle réussit grâce à son dynamisme à transmettre des valeurs qui touchent et incitent à devenir avec elle agent de changement social pour la paix. Ce n’est pas seulement parce qu’elle sait engager dans des relations d’échange, de confiance et de réciprocité que l’on porte avec elle le feu mais parce qu’elle sait toucher l’intelligence et le cœur de personnes qui sont capables d’exercer un leadership par leur ouverture face aux besoins immédiats qui les engagent. Elle construit l’histoire de ses relations sur un tissu social de multiplicateurs.
Née à Montréal, Marie-Marcelle Desmarais CND, MSS, dirige depuis 1984 un centre international, l’Institut de formation humaine intégrale de Montréal (IFHIM), où elle est un leader dans la formation et la recherche.
« Pour que tous partent à chances égales », en 1968, à Montréal dans un quartier démuni, elle co-fonde La Relance. Elle travaille pendant huit ans au développement psycho-socio-éducatif des enfants, adolescents et parents. Pour cette fondation de La Relance, elle a reçu le prix « Georges Perras » en 1997. En raison de son implication sociale et de son engagement communautaire, en 2011 et 2012, elle est finaliste pour les Médailles de la paix des YMCA du Québec dans la catégorie « Bénévole de la paix ».
Des « bâtisseurs de ponts pour la paix » qui font une différence
Dans le contexte du 11 septembre 2001, alors que le monde se retrouve dans un chaos et qu’il y a un urgent besoin de paix, les expériences d’initiation des « bâtisseurs de ponts pour la paix » deviendront une priorité pour Marie-Marcelle Desmarais et l’équipe de l’IFHIM. Devenir un « bâtisseur de ponts pour la paix » requiert tout un processus. Quand on dit que les personnes se remettent debout, cela ne signifie pas seulement qu’elles retrouvent sens à leur vie, mais cela signifie aussi qu’elles deviennent capables d’abattre des murs intérieurs de racisme et de tout ce qui peut mettre une étincelle d’hostilité dans leur entourage pour devenir « bâtisseurs de ponts » entre les personnes, « bâtisseurs de paix » au cœur des différences de toutes sortes.
Marie-Marcelle Desmarais encourage et supporte les initiatives d’anciennes étudiantes qui forment de « petits bâtisseurs de ponts de paix » au Rwanda, au Liban, au Congo et ailleurs.
Chef de file, elle initie plusieurs projets internationaux: suite au génocide rwandais (1994), elle met en place le projet d’Appui à la reconstruction des personnes entre 1994 et 1996; suite au tremblement de terre au Cachemire pakistanais en octobre 2005, elle crée un projet d’aide humanitaire SOS Cachemire-Pakistan, 2$ pour les oubliés des montagnes qui a permis d’amasser 161 575 $ CAN en impliquant 55 000 personnes de 40 pays différents. Suite aux ouragans d’août-septembre 2008 et au tremblement de terre du 12 janvier 2010 en Haïti, elle a mis en place, SOS IFHIM-Haïti en formant et accompagnant des groupes d’étudiants aptes à aider les personnes sur le terrain en Haïti et en 2010 auprès des Haïtiens-nes réfugiés-es à Montréal.
Elle n’hésite pas à répondre à des appels venant de pays à lourds défis, même dans des conditions de violence et de guerre, parfois au risque de sa vie. Dans ces contextes, Marie-Marcelle Desmarais voit l’urgence de former des « bâtisseurs de ponts pour la paix ». Elle se rend compte que les personnes ne peuvent sortir de ce cycle de violence sans une transformation personnelle. Elle veut aider les personnes à passer de l’hostilité à l’ouverture, de la peur à la confiance. Pour ce faire, elle crée les conditions pour que les personnes fassent des ponts entre elles au-delà de leurs différences : Congolais/Rwandais, pauvres/riches, Chrétiens/Musulmans, ethnies différentes, etc. À ce jour (mars 2014), elle cumule 163 voyages dans 39 pays de tous les continents ayant offert pas moins de 242 sessions, séminaires et conférences.
Son originalité réside dans un feu intérieur qui la pousse à aller chercher, à faire appel, à reconnaître les contributions, à rassembler les multiplicateurs pour une concertation stratégique afin de répondre aux besoins prioritaires de la société par la personne agent de changement. Son esprit scientifique, son sens clinique alliés à un charisme de vie voyagère et à un don remarquable de communication, sont à l’origine de ses découvertes. Par ses dons exceptionnels, elle est un leader naturel qui initie des réseaux nationaux et internationaux. Elle multiplie ses engagements pour la paix dans différentes régions du Québec: au Bas-St–Laurent, sur la Côte-Nord, chez les peuples des Premières Nations. Elle s’engage au Rwanda peu après le génocide et au Pérou au moment du terrorisme et dans les années qui ont suivi. Au Honduras, elle travaille en 1990 avec un groupe d’officiers cadres d’un bataillon de l’armée. Plus récemment, elle n’hésite pas à se rendre au Liban dans les camps où sont accueillis les réfugiés syriens et elle répond aussi à des appels de l’Égypte pour bâtir des ponts de paix entre Musulmans et Chrétiens.
Invitée comme conférencière en Belgique à l’Université de Louvain en 1995, Marie-Marcelle Desmarais présente « comment aider les gens à surmonter leur traumatisme » lors d’un atelier sur le Rwanda organisé par la Caritas Internationalis et le CIDSE. Jean-Marie Destrée, alors directeur du service Urgence du Secours Catholique de France, reconnaît dans son apport une nouvelle forme d’aide humanitaire. Invitée à l’Université Pontificia Comillas à Madrid, en 2000, elle présente « La restauration des forces vitales humaines dans l’expérience traumatique » dans le cadre des Journées d’étude sur « l’intervention psychologique dans les crises humanitaires ». Invitée en 2012 à l’Université Notre-Dame de Port-au-Prince en Haïti lors d’un symposium ayant pour thème : « Spiritualité, psychothérapie et écologie en Haïti, perspectives transdisciplinaires d’interventions thérapeutiques et de guérison », elle présente la formation humaine selon l’actualisation des forces vitales humaines. Elle a publié une vingtaine d’articles dans une douzaine de revues outre les textes écrits (73) dans les publications de l’IFHIM.
Tiré de sa lettre Une seule décision suffirait[2], laissons-lui le dernier mot:
Il faut un grand feu en dedans de soi pour vouloir construire des ponts de paix.
Sans le véritable amour, on n’y arrive pas.
Et cet amour demande une décision libre et engagée.
La décision de regarder l’autre avec ses richesses, malgré ses limites, au-delà des différences.
[1] Texte inspiré d’un article de Claire Hamel. « Une femme pivot, un chef de file, Marie-Marcelle Desmarais« , Magazine de la personne, Montréal, IFHIM, vol. 4, no 1 (septembre 2004), p. 6-7.
[2] Marie-Marcelle Desmarais. « Pour la paix une seule décision suffirait », 24 heures pour la paix dans le monde [http://www.24hpourlapaix.org/fr/content/former-les-artisans-de-la-paix] (site consulté le 5 mars 2014)
Je suis Marie Dukuze, j’ai fait une année en immersion intensive en 2012 à Montréal avec Marie Marcelle et son équipe, je pensais que c’était fini en quittant l’IFHIM mais non je suis suivie, accompagnée par mon accompagnatrice et par Marie Marcelle elle même. En cette période que notre famille a été éprouvée par la mort tragique de nos trois sœurs de Kamenge au Burundi, ayant été témoin de ces événements, Marie Marcelle et sont équipe ont été présentes dans ma vie d’une façon particulière. C’est cela la grandeur de Marie Marcelle et son équipe, où il y a une détresse, elles sont là pour soutenir, soulever, relever, donner, encourage et donner vie.
bojour à toutes et tous, j’ai lu avec un grand intérêt les commentaires, et j’en dis dememe,je crois qu’il ne faudrait pas oublier Madame jeannine GUINDON qui est à l’orignine de l’IFHIM à Montréal et qui a donné beaucoup de sa personne pour que la formation des Personnes soit faite;Marie Marcelle a continué l’Oeuvre de Jeannine Guindon avec tous les accompagnateurs et accompagnatrices et tous ont droit à notre reconnaissance.Que le Seigneur continue l’Oeuvre qu’Il a commencée avec toutes les ames de bonne volonté.Frère jacques p.b.
Chère Marie Marcelle,
J’ai besoin de votre adresse E- mail pour quelques questions en rapport avec votre institut . Je suis prêtre en RD Congo et veux devenir , si tout va bien un jour, un de vos formés.
Avec espoir de vous lire ,
Abbé Paul Lukanda
Buenas noches, desde estas tierras colombianas yo hice inmersión 1 y 2 entre 2001 y 2002, y guardo especial gratitud a todo el equipo de formadores que me ayudaron a crecer como persona. Guardo mucha gratitud con mi acompañante Julien Alain, siempre lo tengo muy presente en mis oraciones a él y a todos ustedes que tanto bien le hacen a la humanidad. Después de 13 años de haber regresado a mi país todavía los llevó en mi corazón. Gracias infinitas. Los llevaré por siempre en mi corazón.
Chère Marie Marcelle,
J’ai lu avec un grand intérêt votre histoire. J’ai réalisé ô combien grandiose est votre mission dans ce monde, ce dont je vous félicite et vous encourage encore davantage.
Je me permets de vous adresser mon désir d’être parmi vos formés. Je suis présidente fondatrice d’une petite association qui oeuvre dans la promotion du Droit de l’Enfant, en l’occurence Enfant et Jeune défavorisés, depuis 2008, à Madagascar. Je vous prie de visiter notre page sur facebook pour de plus amples renseignements sur la structure et ce qu’elle a fait jusqu’ici, ce dont je vous remercie par avance.
Dans l’espoir de vous lire bientôt,
Nivo ANDRIAMBAO
Présidente
Animateur social
Merci à vos formations j’ai devenu une meilleure personne, en découvrant mes forces vitales je n’arrête pas de servir aux proches en difficultés celles qui au fond ont une manque d amour …. une manque de paix..une grosse frustration ..un grand douleur. ..
Merci à toutes pour votre persévérance à
cette ouvre d’amour.
Ana Maria
ABQSJ
Bonjour! C’est très impressionnant de lire quelque trait de votre personne chère Marie-Marcelle. Quant à moi, je voudrais être l’un des votre Institut. Bon courage et bonne continuation!
Roland Félix.
Je suis heureux de vous lire et cette lecture rejoint mes aspirations profondes. Pour ce, je souhaite avoir votre mail pour un partage approfondi.
Dans l’ espoir de vous lire. Cordialement votre.
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