Reconnu comme « berger à l’odeur des brebis », Guillermo MESA VELÁSQUEZ, est un prêtre salvatorien de la Société du Divin Sauveur (SDS), né à Medellín, Colombie. Plus de quatre-vingts ans d’une vie caractérisée par la cohérence et la radicalité, par son dévouement total avec humilité, service, empathie, joie, solidarité, toujours respectueux de l’autonomie, de la diversité, de la liberté et de la démocratie.

Depuis 1976, avec le prêtre salvatorien Pablo Salazar Giraldo (RIP), frère de lutte et d’aventures, et inspiré par « l’option pour les pauvres et la justice », Guillermo a décidé de consacrer sa vie, jusqu’à présent, à travailler pour la paix et la transformation des conditions d’inégalité sociale. Avec le peuple et pour le peuple, il s’est inséré dans des communautés paysannes et urbaines les plus pauvres et les plus opprimées de la Colombie, un pays déchiré et ensanglanté par des violences de toutes sortes.

L’ensemble de son œuvre a été marqué par la création de processus communautaires d’éducation populaire. Une première expérience a été menée dans le quartier Zapamanga 2, de la zone métropolitaine de Bucaramanga, où il est allé vivre dans une maison louée pour entreprendre son travail pastoral, social, politique et culturel. Fruit de son engagement avec la communauté, différents processus de construction du tissu social ont vu le jour, notamment la bibliothèque populaire qui est devenue le centre culturel communautaire COCUZA, et l’hebdomadaire « La Muralla ».

Améliorer la condition des femmes était une priorité de son travail qu’il a poursuivie avec le Club de femmes au foyer. À partir de la formation sociopolitique, l’objectif était l’autonomisation et le développement du leadership social et économique chez les femmes, à travers des cours qui pourraient les aider à atteindre l’indépendance économique. Un travail qui continue encore, longtemps après le départ du Père Guillermo.

Ayant subi des persécutions, même de l’archevêché, il a dû quitter Bucaramanga en 1984 pour s’installer dans le secteur « Ladera » de la ville de Cali, un endroit marginalisé socialement, où il demeure encore. L’école du secteur et les actions pour revendiquer le droit à l’eau ont commencé par un travail acharné. De même, il a formé des groupes avec des garçons, des filles et des jeunes dans des contextes de violence et de toxicomanie à haut risque de criminalité, en leur offrant un soutien psychologique, thérapeutique et des ateliers d’employabilité.

Dans son récit de vie tissé avec les habitants et les communautés, il a apporté de précieuses contributions à la construction de réseaux communautaires tels que la formation du Mouvement Missionnaire Populaire, plus tard appelé Missionnaires pour la Vie, les Communautés Ecclésiales de Base, la Table Œcuménique pour la Paix, les organisations de défense des droits humains, des syndicats et des organisations de femmes, entre autres. Depuis 1983, il a soutenu les différentes étapes des accords de paix entre le gouvernement colombien et plusieurs mouvements de guérilla, plaidant chaque fois pour inclure les droits des communautés marginalisées.

Dans son cheminement aux côtés des pauvres et pour leur libération, Guillermo déclare que son travail est de semer des graines de paix pour construire un monde meilleur où tous et toutes auront le droit d’habiter cette planète Terre en harmonie, empathie et paix. Sans aucun doute, il est l’incarnation d’une vie consacrée à travailler pour l’équité et la justice sociale en tant que fondements de la paix, contribuant à tisser ainsi une autre histoire pour la Colombie.

Pour en savoir plus (en espagnol) : https://www.fusempaz.org/padre-guillermo/

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Commentaires reçus par courriel :

Bonjour,

Je viens appuyer la candidature d Guillermo MESA VELÁSQUEZ pour son engagement exceptionnel dans son pays:

• pour la paix et la transformation des conditions d’inégalité sociale;

•  pour la création de processus communautaires d’éducation populaire;
• pour l’amélioration de la condition des femmes  avec le Club de femmes au foyer, avec l’objectif de développer le leadership social et économique chez les femmes.
• pour les graines de paix semées pour construire un monde meilleur où tous et toutes auront le droit d’habiter cette planète Terre en harmonie, empathie et paix.

Marcienne Proulx

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Mon soutien au père Velasquez :

Radicalité et ténacité au milieu des conditions si souvent opposées à son travail de libération et de dignité  –  même de la part des autorités ecclésiastiques. Ça reflète le combat des tout premiers chrétiens qui annonçaient la Bonne nouvelle « avec assurance » dans un milieu hostile, au prix de leur vie. Ses semences de paix ont sans doute germé dans les petites communautés, mais aussi dans la démarche vécue par les FARC et le Gouvernement. Que l’odeur des brebis imprègne tous les pasteurs de ce grand pays !     

Bernard Ménard o.m.i.

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